- P. Coroyer, réalisateur, Olivier Roux, ingénieur du son, Edouard Alvernhe, chef électricien et porteur de tulle noir.
Le tournage était composé de deux journées en extérieur et deux journées en intérieur dans un décor de bistro parisien typique -un peu étroit pour l’équipe de Ciné Système- pour un scénario se déroulant entièrement de jour. Avec le temps calamiteux et le passage à l’heure d’hiver le dimanche précédent, la nuit était tombée à 17h, contrainte courante mais sévère que Dominique Brabant a affrontée sans faillir !
Pour cette comédie dramatique cadrée au ratio 1,85 (mais sans réserve, faute de dépoli...), le cadreur Dominique Delguste a utilisé une grue Pixy (merci Emit) pour un plan au-dessus des voies ferrées de la gare Montparnasse, une dolly Panther Tristar (merci Emit bis) en roues libres en intérieur ou sur rails en extérieur, sur le plancher de la passerelle Debilly, un Easy Rig pour des plans à l’épaule en intérieur , et une tête fluide O’Connor (merci Camera Dynamics).
. L’accessoirisation de la 9000PL et les essais se sont déroulés chez Transpacam.
Dominique Brabant, jamais avare d’informations, nous a adressé une synthèse de ses choix et de ses impressions après le tournage :
« Le tournage s’est très bien déroulé, la caméra a fonctionné parfaitement.
Nous avons opté pour les réglages suivants :
Position Cinémode.
Hypergamma 7 en intérieur.
Hypergamma 8 en extérieur (car il y avait du ciel dans le champ).
Nivaux de noir fait une fois par jour.
Nivaux de blanc, en position réglage usine, la caméra étant réglée sur 3200°K
Utilisation du filtre Wratten 85 en extérieur
Utilisation d’un filtre Soft FX ½ sur tous les plans (sauf les 4 plans de la Gare Montparnasse et le plan de la tache de café sur le comptoir)
Utilisation d’un filtre Soft FX 1 sur les gros plans.
Les plans ont été principalement tournés avec les focales fixes Cooke, mais aussi avec les zooms Fujinon qui matchent parfaitement bien avec les fixes.
Sensibilité effective déterminée sur 400 ISO
Enregistrement (HDCam SR) en 4.4.4 SQ
Nous n’avons pas travaillé en S Log car il est indispensable d’avoir sur le plateau une image moniteur la plus juste et la plus fidèle possible en ce qui concerne le contraste et les couleurs. Cela est indispensable pour rassurer, maquilleur, coiffeur, réalisateur....et opérateur !
Impressions après 4 jours de tournage ( je ne connais que la Sony 750 et 900R pour les avoir déjà utilisées sur des films) :
La caméra, dans sa conception actuelle, est assez volumineuse.
Elle offre une très belle dynamique d’image. Le Hypergamma 7 est quasi universel.
Le grand mono-capteur, de conception originale, c’est à dire sans filtre de Bayer, est la garantie d’avoir un très beau rendu des blancs, sans aplats.
Grande latitude de pose, similaire au film 35mm. « Belle souplesse photographique ».
Nous avons eu le privilège de pouvoir contrôler l’image sur un moniteur d’étalonnage Sony prêté par Transpacam.A ce propos : que ce soit sur le moniteur sur le plateau ou chez Digimage (projecteur Barco), en position linéaire (c.à.d sans correction), les images sont reproduites avec une chroma insuffisante et anormalement froide. Je pense qu’il s’agit là d’un défaut de jeunesse de la caméra…
Les objectifs Cooke S5/i sont toujours aussi merveilleux. J’ai retrouvé là la résolution, le velouté, la dynamique, la transparence, que j’ai connus jadis sur film 35mm. J’ai retrouvé toutes les qualités, qui sont pour moi légendaires, de ces objectifs, et ce, pour la première fois en vidéo. (voir les objectifs Leitz, fabrication, Wetzlar pour les amateurs...)
Les zooms Fujinon sont excellents, homogènes et cohérents, avec une ouverture de 2, ce qui est rare, mais ils sont particulièrement volumineux.
Encore merci à tous pour ce test en grandeur nature. »
Après acquisition des rushes, projetés à l’équipe chez Digimage Cinéma peu après le tournage, le montage s’est fait en off line sur une station Avid, par Théo Lichtenberger. A noter qu’à cause de problèmes de boîtier générateur de TC (on ne fait jamais assez d’essais, y compris avec l’ingé son de direct qui devrait toujours pouvoir passer chez le loueur caméra !), des sauts et répétitions de time code ont nécessité la création de dubs en HDCam SR chez Digimage. Si la génération supplémentaire entre les rushes et la conformation a occasionné une quelconque dégradation de l’image, elle est restée invisible aux yeux de tout le monde.
L’étalonnage s’est fait sur une station Lustre, dans une des magnifiques salles à écran de 8 mètres de base chez Digimage Cinéma... Étalonneur : Serge Antony. Il expliquera lui-même comment il a travaillé avec cette image.
Le film est sur le point d’être terminé, les PAD sont au four...