En vue du prochain Atelier du Cinéma Numérique, Thibaud Danton, chef opérateur, accompagné de Pierre Baboin et Baptiste Brandily, 1er et 2nd assistants, a passé la journée à décortiquer les menus de la SI-2K de EMIT.
Rejoints dans l’après-midi par Sabine Courtant, maquilleuse, et Karine Deest, coiffeuse, ils ont filmé les principales comédiennes de Rouge Caprice, Elisa et Marie-Jeanne, afin que chacun prenne ses repères dans le signal en Cineform Raw que propose la caméra.
- dans l’axe de la caméra
- Thibaud surveille les réglages sur l’écran de contrôle de la caméra, tandis qu’Elisa s’installe.
- Pierre Baboin règle la caméra, sous les yeux de Andrew Steele (EMIT) et de Karine Deest (coiffeuse), tandis que Erick vérifie sur l’écran la position de son poly.
- Le premier maquillage d’Elisa
- La mire est indispensable, pour donner des références de couleur et contraste à la visualisation en projection numérique.
NB : Ce n’est pas une capture d’écran de la SI-2K, mais une photo prise par le chef opérateur !
Deux séries d’optiques ont été essayées grâce à la monture interchangeable de la SI-2K : des Cooke S4 (optiques 35mm) et des Zeiss Digiprime (optiques numériques), ainsi qu’un zoom Angénieux Optimo prêté par Tatou.
- Philippe Muyl, réalisateur de l’ARP parrain de l’Atelier, est venu suivre les essais avec attention.
Après visualisation des images le lendemain chez Digimage Cinéma, où François Dupuy nous a accueillis, Thibaud et Sabine ont pu prendre plusieurs décisions importantes pour le tournage, telles que ne pas avoir peur de la sous-exposition, ou alors insister sur le modelage des visages au maquillage. La différence entre les deux séries d’optiques était frappante : si toutes deux présentent une courbe de réponse excellente, la différence de leur rendu offre le même choix artistique qu’en argentique : plus ou moins piqué, plus ou moins velouté... Mais le choix de l’une ou l’autre série pourra aussi être dicté par d’autres impératifs : la visée reflex (comme avec une caméra argentique) ne fonctionne qu’avec la monture B4, pour objectifs vidéo... Le choix n’est pas encore tranché !
Nous avons également constaté que le moniteur de contrôle fourni avec la caméra, s’il consiste une interface pratique (écran tactile) pour régler les paramètres de prise de vues, ne peut constituer un outil de visualisation fiable (faible en définition, et ne restitue pas le RAW de la caméra, donc aux couleurs incertaines).
- l’écran de contrôle de la SI-2K
- Les réglages disponibles sont disposés autour de l’écran, qui peut appliquer une LUT (pré-étalonnage virtuel de l’image brute).
L’équipe va donc tâcher, avec l’aide de Julien Caron de chez Tatou, d’ajouter un moniteur de contrôle HD à l’ensemble, malgré l’absence de sortie HD cinéma standard (HD-SDI)...
Encore merci à l’accueil de Emit, à Erick Caillet, chef électro chevronné venu prêter la main à l’expérience, et à Cininter pour le prêt des projecteurs !